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The owner Abdelwahed Lasis, smokes while sitting inside his flooded and damaged barbershop in the old medina of Safi, Morocco on 17 December 2025.
 Abderlwahed Lasis fume en etant assis a l interieur de son salon de coiffure inonde et endommage dans l ancienne medina de Safi, au Maroc le 17 decembre 2025. Raj Alaya/Hans Lucas pour « Le Monde »

Par Célia Cuordifede 

Publié aujourd’hui à 11h25, modifié à 11h57

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ReportageLe mauvais entretien du réseau d’assainissement de la ville est accusé d’avoir amplifié les inondations survenues le dimanche 14 décembre après de fortes pluies. Au moins 37 personnes sont mortes.

Avec chaque coup de raclette qui expulse les derniers millimètres d’eau et de boue de sa boutique de pâtisseries, Abdullah Albi, 35 ans, prend la mesure complète, en ce mercredi 17 décembre, de l’ampleur des dégâts causés par les inondations du dimanche précédent à Safi, au Maroc. « Le mur du fond est tombé, montre-t-il en passant son bras dans le creux. Tout peut s’écrouler à tout moment », déplore le jeune homme. Sur les murs qui tiennent encore debout, une trace de boue rectiligne marque le niveau de l’eau, montée jusqu’à 1,80 mètre.

Abdullah Albi, à l’entrée de son habitation inondée, dans l’ancienne médina de Safi, au Maroc, le 17 décembre 2025. Abdullah Albi, à l’entrée de son habitation inondée, dans l’ancienne médina de Safi, au Maroc, le 17 décembre 2025.
Des sacs de sable remplis de boue pour bloquer les eaux de crue dans l’ancienne medina de Safi, au Maroc, le 17 decembre 2025. Des sacs de sable remplis de boue pour bloquer les eaux de crue dans l’ancienne medina de Safi, au Maroc, le 17 decembre 2025.

« Les dégâts pour mon business, ce n’est pas le plus grave. Le plus choquant, c’est qu’on a perdu des vies ici et il va falloir comprendre pourquoi », assène-t-il, ému, en abaissant sa casquette sur ses yeux. Lui connaissait bien deux des 37 victimes officiellement recensées par les autorités pour le moment, le plus lourd bilan de la dernière décennie pour des intempéries de ce type dans le pays. Mustafa et Yaakoub, deux vendeurs d’or, ont été emportés par la montée soudaine des eaux alors qu’ils étaient dans leur boutique située en contrebas, dans la même rue.

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