La grille de protection avait été retirée en 2003 au moment de la rénovation de la galerie cambriolée le 19 octobre.
La grille de protection de la fenêtre de la galerie d’Apollon, retirée en 2003 sera reposée. L’enquête administrative sur la sécurité du musée du Louvre, a pointé du doigt l’absence de grille sur la fenêtre extérieure donnant directement sur la rue. Cette situation a facilité l’accès à l’intérieur du musée des voleurs qui ont dérobé les bijoux de la couronne le 19 octobre dernier, selon l’enquête.
« Je vous annonce que la fameuse grille sera reposée dans quelques jours, ce sera fait avant Noël », a assuré ce mercredi, la présidente-directrice du musée qui était auditionnée une deuxième fois au Sénat. Laurence des Cars a également dit qu’après consultation de « tous les dossiers qui concernent les chantiers qui ont eu lieu depuis une vingtaine d’années », il avait été constaté que la grille de protection avait été retirée en 2003-2004. Durant cette période, la galerie d’Apollon a connu d’importants travaux de restauration.
« Le dossier était clos »
Lorsqu’elle prend la tête du musée parisien en 2021, les vitrines de protection des bijoux de la couronne, avaient été changées deux ans auparavant. « Je pense que le dossier était clos, c’est-à-dire, qu’il y avait un certain nombre de travaux, changement de vitrines, etc., qui avait été faits. », a-t-elle affirmé devant les sénateurs. Elle a expliqué que le directeur de département des objets d’arts, qui avait participé à cette rénovation, lui avait dit à l’automne 2021, que « la galerie d’Apollon était sécurisée avec les nouvelles vitrines ».
En 2018, un audit conduit par le joaillier Van Cleef & Arpels avait alerté sur la possibilité d’un vol dans la galerie d’Apollon à l’aide d’un monte-charge. Laurence de Cars a indiqué devant les sénateurs qu’elle n’en n’avait pas connaissance au moment de sa prise de fonction. La présidente-directrice n’a eu accès au rapport qu’après le casse du Louvre et sa première audition au Sénat le 23 octobre. Lorsque « je le lis, je suis comme vous extrêmement troublée » a-t-elle rapporté au palais du Luxembourg ce mercredi.
Laurence des Cars a par ailleurs reconnu « une désorganisation » au sein du musée, et pointé du doigt l’absence de « procédure normalisée de passation de pouvoir » avec son prédécesseur.




