« Sébastien Lecornu a pris la mesure du problème », mais « les annonces, globalement, sont assez faibles », a réagi samedi François Walraet, secrétaire général de la Coordination rurale, à la lettre du premier ministre envoyée aux syndicats agricoles pour tenter de répondre à la crise.

Live animé par Aurélie Collas et Christophe Sales (service photo)

Le président de la Coordination rurale, Bertrand Venteau (à gauche), quitte l’hôtel Matignon après une réunion avec le premier ministre, à Paris, le 19 décembre 2025. - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP Le président de la Coordination rurale, Bertrand Venteau (à gauche), quitte l’hôtel Matignon après une réunion avec le premier ministre, à Paris, le 19 décembre 2025. GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Posez votre question à la rédaction :

Ecrivez votre message ici

« On a dit au préfet qu’on avait à manger jusqu’à dimanche soir, même plus » : A Cestas, les agriculteurs du barrage de l’A63 entendent maintenir la pression

A Cestas, au sud de Bordeaux, l’A63 doit rester bloquée au « minimum jusqu’à dimanche soir », selon la Coordination rurale de Gironde (CR33), qui dénonce la gestion gouvernementale de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) bovine. « Rien n’est prévu pour lever le camp. On a dit au préfet qu’on avait à manger jusqu’à dimanche soir, même plus », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Ludovic Ducloux, viticulteur et coprésident de la CR33, alors qu’une trentaine de taxis sont arrivés en convoi jusqu’à ce barrage autoroutier samedi en fin de matinée pour soutenir les agriculteurs.

Ils sont « une cinquantaine » à bloquer la route depuis dimanche soir, selon ICI Gironde, qui relate dans un article publié samedi comment les agriculteurs mobilisés s’organisent pour faire tourner en parallèle leur exploitation. Une réunion est attendue avec le préfet dimanche, qui pourrait être décisive pour la suite du blocage, selon le journal régional.

Samedi, les manifestants ont décidé de rouvrir une bretelle d’accès à l’autoroute dans le sens Bordeaux-Bayonne afin de ne pas pénaliser les vacanciers et ils ont déblayé l’échangeur concerné, selon l’AFP. La préfecture de Gironde a confirmé que le trafic pouvait reprendre de Bordeaux à Bayonne, moyennant une courte déviation de deux kilomètres au niveau du barrage. « On ne va pas bloquer les voitures pour que les gens puissent aller voir leur famille ou partir en vacances », a souligné Ludovic Ducloux.

« Le compte n’y est pas », estime Pierrick Horel, président des Jeunes Agriculteurs

Le président du syndicat Jeunes Agriculteurs, Pierrick Horel, à Matignon, à Paris, le 19 décembre 2025. Le président du syndicat Jeunes Agriculteurs, Pierrick Horel, à Matignon, à Paris, le 19 décembre 2025.

Interrogé samedi matin dans l’émission « Les Quatre Vérités », sur France 2, sur le courrier du premier ministre, Sébastien Lecornu, aux syndicats agricoles, Pierrick Horel, président des Jeunes Agriculteurs (JA), a estimé qu’il n’était « pas suffisant » pour « répondre à l’intégralité du sujet », « c’est la raison pour laquelle on a pris rendez-vous début janvier avec le gouvernement, parce que les réponses ne sont pas toutes au clair ». « On se remobilisera dès la rentrée », a-t-il ajouté.

Les annonces du gouvernement sont « assez faibles », déplore François Walraet, secrétaire général de la Coordination rurale

« Sébastien Lecornu a pris la mesure du problème », mais « les annonces, globalement, sont assez faibles », a réagi samedi sur Franceinfo François Walraet, secrétaire général de la Coordination rurale, à la lettre du premier ministre envoyée aux syndicats agricoles pour tenter de répondre à la crise.

Dans ce courrier, Sébastien Lecornu réexplique la stratégie sanitaire mise en place pour lutter contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), consistant notamment à abattre la totalité d’un foyer touché par la maladie. Il fait passer le montant d’un fonds d’urgence, annoncé en début de semaine, de 10 millions à 11 millions d’euros, destinés aux petites exploitations les plus en difficulté, et propose de revoir les syndicats agricoles « dans les premiers jours du mois de janvier ». Pour l’heure, « ce ne sont que des promesses (…). Il est indispensable que l’Etat se mette à réfléchir » au protocole d’abattage, a estimé M. Walraet.

S’agissant de la poursuite de la mobilisation, le secrétaire général de la Coordination rurale a expliqué s’être entretenu avec les structures départementales du syndicat et leur avoir proposé « de faire une pause pendant les vacances de Noël », parce que « le combat va être long ». Toutefois, « ce sont des structures départementales indépendantes, et je sais déjà qu’il y en a qui ne souhaitent pas se démobiliser, pour qui c’est extrêmement important de continuer à mettre la pression sur le gouvernement ». « Au 5 janvier, nous verrons ce que le premier ministre propose et s’il n’y a pas d’avancées, on se remobilisera à partir de début janvier », a-t-il averti.

 Des barrages persistent dans le Sud-Ouest au premier jour des vacances

Des barrages d’agriculteurs persistent samedi sur des axes routiers et autoroutiers du Sud-Ouest, malgré les appels du gouvernement à une « trêve de Noël », rejoints par une partie des syndicats agricoles. Voici un tour d’horizon des blocages en ce premier jour des vacances scolaires :

  • L’autoroute A64 Toulouse-Bayonne reste fermée sur plus de 180 km, de la Haute-Garonne aux Pyrénées-Atlantiques, selon Vinci Autoroutes. Le blocage en place depuis plus d’une semaine à Carbonne (Haute-Garonne), sur cette même autoroute, se poursuit également. La circulation reste, par ailleurs, coupée sur l’A64 entre Bayonne et Pau, à hauteur d’Urt. « On ne va pas lâcher ce coup-ci », a prévenu Thierry Léon, membre de la Coordination rurale (CR) des Pyrénées-Atlantiques.
  • Sur l’A75 en Aveyron, des barrages persistent aussi. Une opération escargot prévue samedi a été interdite par la préfecture.
  • Sur la RN 20 Toulouse-Andorre, dans l’Ariège – route d’accès à la station de ski d’Ax 3 Domaines –, des blocages sont également signalés. Le blocage de Tarascon-sur-Ariège se poursuivra « jusqu’à ce que [le premier ministre] Sébastien Lecornu annonce la fin de l’abattage total » des troupeaux à la découverte d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), a prévenu Christophe Gouazé, éleveur ariégeois membre de la Confédération paysanne.
  • Le barrage sur l’A63 à Cestas, près de Bordeaux, est maintenu « pour le moment minimum jusqu’à dimanche soir », a déclaré samedi matin à l’Agence France-Presse (AFP) Fabrice Lagueyt, éleveur de bovins en Gironde et coprésident de la Coordination rurale de Gironde (CR33).
  • Sur l’A89 entre Clermont-Ferrand et Bordeaux, des barrages ont été levés en Corrèze et en Dordogne, ont annoncé les préfectures concernées. Et sur l’A20, la circulation a repris à hauteur de Brive-la-Gaillarde (Corrèze), mais seulement dans le sens Toulouse-Paris.

Bonjour,

Vinci Autoroutes faisait part ce matin à 8 h 50  d’un trafic normal sur l’autoroute 9 (A9), qui relie Orange à Perpignan, en passant par Nîmes, Montpellier, Béziers et Narbonne. Aucune perturbation, pour l’heure, n’est relevée non plus sur l’A61, entre Narbonne et Toulouse, ni sur l’A8 en direction de Nice, ainsi que sur l’A7, entre Orange et la sortie Lyon Sud.

Sur Le Monde aujourd’hui

Découvrez les articles les plus lus par nos abonnés

Bonjour,

Merci pour votre question. Plusieurs blocages et rassemblements sont prévus samedi à l’appel de sections départementales de la Confédération paysanne et de la Coordination rurale, comme à Poitiers, devant la préfecture, à Saint-Etienne, à Aubagne (Bouches-du-Rhône), Neufchâteau (Vosges), ou encore devant la sous-préfecture de Nontron (Dordogne). Notre liste est loin d’être exhaustive et nous pourrons vous en dire davantage au fil de la journée.

De son côté, Vinci Autoroutes prévoyait hier soir – veille d’un premier week-end des vacances de Noël marqué par un trafic important –, une « nette amélioration » de la situation dans le Sud-Ouest, « avec la levée progressive des points de blocages », avec des « perturbations » persistant sur l’A64, notamment entre les échangeurs de Montréjeau et Briscous, et sur l’A10, où « certains échangeurs » pouvaient être encore « ponctuellement impactés ». Pour rappel, le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, comptait vendredi après-midi 93 actions.

Après l’annonce du report de l’accord UE-Mercosur, les syndicats agricoles, reçus hier à Matignon, sont partagés sur la suite des blocages pour protester contre la gestion par le gouvernement de la dermatose bovine. Bertrand Venteau, président de la Coordination rurale, a demandé aux agriculteurs mobilisés « d’aller se reposer » au moins quelques jours. « La population est derrière nous, on ne peut pas se la mettre à dos », a-t-il rappelé sans pour autant demander la levée des barrages, laissant la main à ses sections départementales. La Confédération paysanne a déclaré, de son côté, ne « pas pouvoir appeler à lever les blocages » sans engagement sur l’arrêt de l’abattage total des bovins atteints de dermatose.

« Le compte n’y est pas », déplore la FNSEA après avoir reçu des engagements écrits du gouvernement sur la gestion de la crise agricole

« Aucun engagement opérationnel supplémentaire n’est apporté. (…) Le compte n’y est pas », écrit la FNSEA dans un communiqué publié sur X vendredi soir, en réaction au courrier du premier ministre, Sébastien Lecornu, aux agriculteurs. « Les réponses attendues, notamment sur les indemnisations des animaux bloqués, la sécurisation économique des exploitations ou encore le soutien aux céréaliers, ne sont pas au rendez-vous », déplore le premier syndicat agricole.

« La FNSEA attend du premier ministre qu’il revoie sa copie d’ici le rendez-vous de la première semaine de janvier. A défaut, elle prendra ses responsabilités et décidera des suites à donner au mouvement », conclut-il.

Bonjour à toutes et tous,

Nous reprenons le suivi en direct de la mobilisation du monde agricole contre l’accord entre l’UE et les pays du Mercosur, et contre les abattages de troupeaux du fait de la dermatose nodulaire contagieuse des bovins (DNC).

Depuis le dernier point sur la situation publié ici, vendredi à 16 heures, nous avons publié cet article dont nous vous recommandons la lecture :

Report de l’accord UE-Mercosur : « Les délais ne sont pas infinis », avertit le Paraguay

« Nous sommes prêts à aller de l’avant, sachant que l’Europe a ses délais à respecter pour régler les questions institutionnelles internes mais, en même temps, ces délais ne sont pas infinis », a mis en garde le ministre des affaires étrangères paraguayen, Ruben Ramirez, alors que la signature de l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur prévue samedi a été reportée en janvier en raison de l’opposition des agriculteurs européens.

M. Ramirez s’exprimait devant la presse, après une réunion avec ses homologues du Mercosur dans la ville brésilienne de Foz do Iguaçu.

1 compte dès 7,99 €/mois

Sans engagement

  • Tous nos articles, vidéos, podcasts et newsletters
  • L’application La Matinale du Monde, dès 7 heures, la sélection d’articles par la rédaction
  • Le quotidien en version numérique dès 13 heures
Ou faire un don

Sébastien Lecornu annonce un fonds de soutien pour les petits exploitants en difficulté

Dans un courrier adressé aux agriculteurs et consulté par l’Agence France-Presse dans la soirée, Sébastien Lecornu annonce la mise en place d’un fonds de soutien de 11 millions d’euros « pour faire face aux impacts économiques immédiats » pour les petits exploitants en difficulté.

Concernant la levée de l’abattage total, le premier ministre dit qu’il s’en remettra aux conclusions des échanges au sein du groupe de dialogue scientifique, soulignant le caractère « totalement inédit » de la situation. « N’éliminer que les bovins présentant des symptômes fait courir un risque majeur de propagation du virus », écrit-il.

« Je compte m’appuyer sur le réseau des chambres d’agriculture pour garantir une reconstitution rapide des troupeaux », ajoute-t-il.

Concernant l’accord entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, qui a été reporté, M. Lecornu considère qu’il « n’est pas acceptable » et que « le compte n’y est pas ».

Le chef du gouvernement insiste pour maintenir le dialogue avec les agriculteurs. « Il me paraît essentiel que nous poursuivions les échanges », écrit-il dans ce courrier.

Le point sur la situation, vendredi 19 décembre à 23 heures

  • « Nous ne lâchons rien », a affirmé Emmanuel Macron, après le report de la signature de l’accord avec le Mercosur. « La France a obtenu le report de la signature de l’accord avec le Mercosur, car, aujourd’hui, le compte n’y est pas », a-t-il déclaré.
  • L’accord « n’est pas acceptable », a également réaffirmé la ministre de l’agriculture. Annie Genevard estime que, s’il y a « des avancées, le compte n’y est pas, et tant que le compte n’y sera pas, la France continuera de mener ce combat ».
  • De son côté, Sébastien Lecornu a reçu les représentants des quatre principales organisations syndicales agricoles, au lendemain du report de l’accord UE-Mercosur à janvier.
  • La situation « n’est plus tenable pour les exploitations agricoles », a estimé Arnaud Rousseau, président de la FNSEA. Sébastien Lecornu s’est « engagé d’ici à ce soir » à fournir un courrier listant les intentions du gouvernement, tout en donnant un nouveau rendez-vous au syndicat, « autour du 8 au 10 janvier ».
  • Le président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne (CR47), José Pérez, a appelé, à Agen, les agriculteurs à passer Noël en famille. « Chacun dans son département fera ce qu’il voudra, mais on a besoin d’un peu de repos pour repartir plus fort en janvier », a-t-il précisé.
  • Le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, a affirmé que la stratégie du gouvernement consiste à « éviter les nouveaux blocages d’axes structurants », ce qui passe « d’abord par la discussion ». Plus tôt, la porte-parole du gouvernement avait prévenu que le gouvernement « ne tolérera[it] plus de nouveaux blocages ».
  • Plusieurs barrages ont été levés dans le Sud-Ouest, comme en Corrèze, mais plusieurs blocages subsistent sur des axes routiers et autoroutiers, notamment sur l’A64, qui reste fermée entre les échangeurs de Montréjeau et de Briscous. Le barrage sur l’A63 près de Bordeaux subsiste également, tout comme celui sur l’A75, en Aveyron.

Bonsoir,

Sur l’A75, qui relie Clermont-Ferrand à Béziers, un barrage subsiste, rapporte l’Agence France-Presse (AFP). Selon Ici, « l’axe Aguessac-Campagnac est fermé, tout comme l’axe Bourgs-sur-Colagne - Aire de la Lozère ». Par ailleurs, comme nous l’écrivions tout à l’heure, la préfecture de l’Aveyron a pris un arrêté d’interdiction de manifester sur l’A75 pour la journée de samedi « afin de garantir la sécurité des usagers de la route ».

Quant à la RN 20, entre Toulouse et Andorre, l’AFP annonce que le barrage était « toujours en place en fin de journée, malgré les injonctions des gendarmes ». Bison futé précise sur sa carte en temps réel que « la route est fermée dans les deux sens » à Tarascon-sur-Ariège.

Le point sur les blocages autoroutiers en France : « une nette amélioration de la circulation dans le Sud-Ouest », annonce Vinci Autoroutes

Dans un nouveau post, Vinci Autoroutes fait part d’une situation qui « s’améliore » dans le Sud-Ouest, « avec la levée progressive des points de blocages ».

Vinci annonce, cependant, que « des perturbations persistent sur l’A64, qui reste fermée entre les échangeurs de Montréjeau et [de] Briscous », comme nous le mentionnions un peu plus tôt, en réponse à l’une de vos questions.

Par ailleurs, « en Centre-Ouest, certains échangeurs peuvent être encore ponctuellement impactés sur l’A10 », qui relie Bordeaux à Paris, écrit Vinci.

Bonsoir Christophe,

Dans son dernier point, publié à 13 heures, Vinci Autoroutes annonçait que le trafic était interrompu sur l’A64 (qui relie Bayonne à Toulouse), entre les échangeurs de Briscous, à quelques kilomètres à l’est de Bayonne, et de Montréjeau, à une centaine de kilomètres au sud de Toulouse, et ce, dans les deux sens.

Si vous vous rendez sur le site de Vinci, vous pouvez voir sur la carte du trafic en temps réel que la situation n’a pas évolué à 19 h 30. On peut également voir une perturbation au niveau de Carbonne, au sud de Toulouse. Selon Ici, le blocage est toujours d’actualité sur cette portion.

L’accord entre l’UE et le Mercosur « n’est pas acceptable », réaffirme la ministre de l’agriculture

La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, après avoir visité l’exploitation céréalière de Fabien Rey (à droite), à Gambais, dans les Yvelines, le 19 décembre 2025. La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, après avoir visité l’exploitation céréalière de Fabien Rey (à droite), à Gambais, dans les Yvelines, le 19 décembre 2025.

Lors d’un déplacement dans les Yvelines, la ministre de l’agriculture, Annie Genevard, est revenue sur le report de la signature de l’accord avec le Mercosur, annoncé hier, et a affirmé que « l’accord, tel qu’il a été signé il y a un an à Montevideo, n’est pas acceptable ». « C’est un accord d’un autre âge, mal né, qui n’est pas protecteur », a-t-elle poursuivi. Selon la ministre, « la France porte haut et fort la résistance, mais elle n’est pas toute seule dans ce combat », même si « tous les pays de l’UE n’ont pas cet avis ». Annie Genevard estime que, s’il y a « des avancées, le compte n’y est pas et tant que le compte n’y sera pas, la France continuera de mener ce combat ».

Au sujet des manifestations en cours dans le pays, elle a également déclaré qu’« on a le droit de manifester », mais, « en revanche, pas de violences, ni à l’égard des biens, ni à l’égard des personnes ». La ministre estime, par ailleurs, que l’on se trouve « dans un temps très singulier, l’avant-Noël », que, « par solidarité à l’égard des petits commerçants, des salariés des petites entreprises, il faut que Noël puisse se faire ». « J’appelle à cet apaisement », a poursuivi la ministre de l’agriculture, selon qui « le dialogue reste ouvert ».

La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, s’entretient avec l’agriculteur céréalier Fabien Rey (à droite), lors d’une visite dans une exploitation agricole à Gambais, dans les Yvelines, le 19 décembre 2025. La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, s’entretient avec l’agriculteur céréalier Fabien Rey (à droite), lors d’une visite dans une exploitation agricole à Gambais, dans les Yvelines, le 19 décembre 2025.
La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, avec des représentants des syndicats agricoles régionaux et des élus locaux, lors d’une visite d’exploitation à Gambais, dans les Yvelines, le 19 décembre 2025. La ministre de l’agriculture, Annie Genevard, avec des représentants des syndicats agricoles régionaux et des élus locaux, lors d’une visite d’exploitation à Gambais, dans les Yvelines, le 19 décembre 2025.

Un barrage levé sur l’A709, dans l’Hérault, rapporte Ici

Un nouveau barrage a été levé sur l’A709 à Vendargues, au nord de Montpellier, dans l’Hérault, rapporte Ici, et l’échangeur a été rouvert à la circulation.

Ici annonce également que plusieurs agriculteurs héraultais « ont prévu de rejoindre leurs collègues de l’Aveyron pour mener une opération escargot sur l’A75 », samedi, et que « le rendez-vous est donné à 9 heures, au niveau de la sortie 48 vers Cornus, dans l’Aveyron ».

Mais, la préfecture de l’Aveyron a annoncé, dans un communiqué, avoir « pris un arrêté d’interdiction de cette manifestation afin de garantir la sécurité des usagers de la route ». « A quelques jours des fêtes de Noël, la circulation des automobilistes, déjà fortement impactée ces derniers jours, doit pouvoir se réaliser en toute sécurité », explique-t-elle.

A Ussel, en Corrèze, l’opération de déblocage d’un barrage sur l’A89 « s’est effectuée dans le calme et sans incident », annonce la préfecture

Comme annoncé un peu plus tôt par le président de la Coordination rurale de Corrèze (CR19), les manifestants présents sur l’A89 à hauteur d’Ussel ont quitté les lieux, confirme la préfecture, qui précise que l’opération de déblocage du barrage érigé au niveau de l’échangeur 23 « s’est effectuée dans le calme et sans incident ».

La préfecture de Corrèze annonce néanmoins, dans ce communiqué, que « l’autoroute ne sera toutefois pas rouverte avant la viabilisation de la chaussée » et que « le délai de réouverture sera confirmé dès que possible ».

Les points de blocages levés en Haute-Savoie, annonce la préfecture

La préfecture de Haute-Savoie écrit, dans un communiqué publié sur son site, que « les points de blocage liés aux manifestations de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne sont désormais levés sur l’ensemble du département ».

« Les barrières de péages d’Alby-sur-Chéran et de Saint-Martin-Bellevue sont rouvertes sur l’ensemble des voies et dans les deux sens de circulation », poursuit la préfecture.

Des informations confirmées par Ici, qui rapporte que « le blocage de l’A41, entamé jeudi matin », a été levé et que « la circulation a pu reprendre partiellement dans le sens Genève-Annecy et sur l’A410. Dans le sens Annecy-Genève, le trafic a été rétabli un peu plus tard dans l’après-midi ». Ici précise également qu’« entre Chambéry et Annecy, toujours sur l’A41, du côté d’Alby-sur-Chéran, le péage qui dessert l’autoroute a été libéré également. Il était bloqué depuis jeudi matin par les agriculteurs de la Confédération paysanne ».

« Nous ne lâchons rien », affirme Emmanuel Macron, après le report de la signature de l’accord avec le Mercosur

Le président de la République s’est exprimé sur le réseau social X, à son retour du Conseil européen, et est revenu sur le report de la signature de l’accord avec le Mercosur. Un report que « la France a obtenu », affirme-t-il, « car aujourd’hui le compte n’y est pas ».

« Nous portons des exigences de bon sens, légitimement demandées par nos agriculteurs : clause de sauvegarde robuste, réciprocité avec les clauses miroirs et contrôles efficaces sur les produits importés. Ces exigences doivent être garanties et effectives. Nous avons besoin d’avoir ces avancées pour que l’accord change de nature. Nous ne lâchons rien », écrit Emmanuel Macron, qui affirme également qu’en parallèle la France se bat « pour préserver le revenu de nos agriculteurs dans la future PAC ».

Il y a « 93 actions en cours » sur tout le territoire, annonce le ministre de l’intérieur, qui en appelle « à la responsabilité des uns et des autres »

Le ministre de l’intérieur, Laurent Nuñez, qui présidait une cellule de crise interministérielle, a déclaré devant les journalistes qu’il y a actuellement « 93 actions, qui réunissent un peu moins de 4 000 personnes et 900 engins agricoles » dans tout le pays.

Le ministre a souligné l’existence de « points de blocage d’axes structurants et d’axes autoroutiers », essentiellement dans le Sud-Ouest. Il a notamment cité « l’A63 à hauteur de Cestas et l’A64 à Toulouse, sur le secteur de Carbonne, et entre Pau et Bayonne », et appelle à « la responsabilité des uns et des autres » : « C’est le premier week-end des vacances de Noël. Levez ces barrages qui restent. On espère que ces barrages en cours vont être levés et on restera vigilants pour éviter tout blocage nouveau d’axe structurant que ce soit en direction du sud de la France, de l’ouest ou en direction des stations de ski. »

Lors d’un blocage sur l’autoroute A64, à Carbonne (Haute-Garonne, le 19 décembre 2025. Lors d’un blocage sur l’autoroute A64, à Carbonne (Haute-Garonne, le 19 décembre 2025.

Laurent Nuñez a rappelé que la stratégie du gouvernement consiste à « éviter les nouveaux blocages d’axes structurants », ce qui passe « d’abord par la discussion », a-t-il affirmé. Selon lui, cette stratégie a permis d’éviter plusieurs blocages hier, « à Caen, à Carcassone ou à Cahors ». « Quand la discussion ne suffit pas, il peut y avoir des déploiements de forces de l’ordre », a concédé le ministre de l’intérieur, qui explique que cela s’est produit, hier, à Bressols, dans le Tarn-et-Garonne, et à Poitiers, cette nuit.

« C’est un mouvement qu’on encadre, et on intervient quand il y a des dégradations ou des violences », a affirmé le ministre.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Ajouter un compte Découvrir l’offre Famille Découvrir les offres multicomptes
  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    Si vous utilisez ce compte à plusieurs, créez un compte pour votre proche (inclus dans votre abonnement). Puis connectez-vous chacun avec vos identifiants. Sinon, cliquez sur «  » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Vous ignorez qui d’autre utilise ces identifiants ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    Si vous êtes bénéficiaire de l’abonnement, connectez-vous avec vos identifiants. Si vous êtes 3 ou plus à utiliser l’abonnement, passez à l’offre Famille. Sinon, cliquez sur «  » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Vous ignorez qui d’autre utilise ces identifiants ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    Si vous êtes bénéficiaire de l’abonnement, connectez-vous avec vos identifiants. Sinon, cliquez sur «  » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Vous ignorez qui d’autre utilise ce compte ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    Si vous utilisez ce compte à plusieurs, passez à une offre multicomptes pour faire profiter vos proches de votre abonnement avec leur propre compte. Sinon, cliquez sur «  » et assurez-vous que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Vous ignorez qui d’autre utilise ce compte ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.