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TÉMOIGNAGE - Derrière ce réveillon manqué se dessine une histoire de ruptures familiales et de questionnements, où les amitiés, sans remplacer la famille, empêchent la fête de disparaître.
Françoise n’aurait pas imaginé, il y a encore quelques années, passer Noël seule. Elle vivait alors face à la mer, dans une maison à Bretignolles-sur-Mer en Vendée, où elle s’était installée vingt ans plus tôt, après toute une vie dans l’Ouest parisien, près de Versailles. Après son divorce, elle y avait trouvé une certaine stabilité : des amis proches d’un côté, et, à quelques kilomètres de là, ses deux fils et ses quatre petits-enfants. Noël, à cette époque, se passait naturellement en famille.
Il y a deux ans, à la demande de son cadet, Françoise a accepté de quitter cette maison face à la mer pour un terrain qu’il avait repéré dans une commune voisine, avec deux bâtis. «Comme ça, je n’aurai qu’à marcher pour venir te voir», lui avait-il précisé pour la convaincre. À 71 ans, elle a vendu sa maison, acheté le terrain, fait un choix qu’elle pensait rassurant. Elle s’est installée dans la grange, entièrement rénovée, pendant que son fils et sa famille emménageaient dans la maison attenante. Sur le papier, la proximité devait rapprocher. Dans les faits, c’est à ce moment-là que, selon ses mots, «ça a tourné au vinaigre».
L’an…

il y a 1 day
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