La construction de résidences secondaires bientôt interdite sur toute l’île d’Oléron

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Après l’instauration de quotas pour les meublés de tourisme décidés l’automne dernier, l’île d’Oléron (Charente-Maritime) se tourne progressivement vers l’encadrement des nouvelles constructions. La commune de Saint-Pierre-d’Oléron réservera ainsi tout ou partie de ses terrains constructibles aux résidents à l’année.

Ses élus entendent s’appuyer sur la loi dite Le Meur adoptée en 2024 pour serrer la vis. « C’est un engagement fort en termes d’urbanisme (…). Ça signifie que toute construction nouvelle sera, par obligation, une résidence principale ou un logement à l’année, pour le propriétaire ou pour les locataires », a précisé le maire Christophe Sueur lors d’un récent conseil municipal couvert par l’hebdomadaire « Le Littoral ».

Huit mois à l’année sur place

Pour obtenir le droit de bâtir à Saint-Pierre-d’Oléron, les futurs résidents devront s’engager à y vivre huit mois dans l’année au moins. Seules des obligations professionnelles ou des motifs liés à la santé permettront de déroger à cette règle. En cas d’entorse, des astreintes de 1 000 euros par jour – dans la limite de 100 000 euros par an – pourront être réclamées.

D’autres communes de l’île d’Oléron ont d’ores et déjà annoncé leur volonté d’emprunter ce même chemin, Le Château-d’Oléron, Grand-Village-Plage et Dolus-d’Oléron notamment qui appliqueront cette ligne de conduite à l’intégralité de leurs territoires communaux.

Cette nouvelle politique oléronaise reste pour l’heure un vœu pieux et ne sera appliquée qu’après la révision de l’actuel plan local d’urbanisme (PLU). Une procédure qui réclamera plusieurs années. Mais en inscrivant cette décision dans le temps présent, les communes insulaires veulent envoyer un message et signifier qu’elles prennent le problème (du manque de logements) à bras-le-corps. Oléron comptabilise près de 62 % de résidences secondaires, soit davantage désormais que l’île de Ré.

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