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Face à une délinquance financière de plus en plus sophistiquée, le Conseil national de la profession s’est mis en ordre de bataille pour mieux détecter les opérations frauduleuses.
« Le blanchiment commence au premier euro et la lessiveuse, c’est nous », résume un notaire parisien, alors que monte, partout en France, la pression de la délinquance économique. Selon les chiffres de la Chancellerie, les condamnations, qu’il s’agisse du blanchiment simple ou du blanchiment de trafic de stupéfiants, ont augmenté de 15 % entre 2023 et 2024.
« L’immobilier, premier vecteur du blanchiment »
Sur ce sujet, les notaires sont en première ligne. Car, comme le souligne Bertrand Savouré, président du Conseil national du notariat, « le principal vecteur de blanchiment est l’immobilier ». « Et cela ne concerne pas forcément les biens à plusieurs millions d’euros », souligne un professionnel de région parisienne, tout autant qu’un confrère qui exerce en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En 2024, la région du Sud-Est concentrait un tiers des 4000 signalements que la profession a faits à Tracfin, la cellule de renseignements financiers du ministère de l’Économie et des Finances. Un chiffre qui a doublé en deux ans. « Les notaires…
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