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La Haute-commissaire à l’Enfance hausse le ton. Sarah El Haïry a demandé, lors d’une réunion mardi avec les principales plateformes de commerce, des « mesures immédiates et durables » pour lutter contre la pédopornographie en ligne.
Cette réunion, à laquelle ont entre autres participé Shein, AliExpress, Vinted ou Amazon, a été mise en place dans le sillage du tollé suscité par la commercialisation, notamment par le géant de la vente en ligne Shein, de poupées sexuelles d’apparence enfantine. Parmi les plateformes de commerce présentes figuraient aussi notamment eBay, Leboncoin, Rakuten, Alibaba ou encore Temu.
« Les objets que nous avons découverts le mois dernier sur certains sites sont extrêmement choquants et constituent une violation de notre droit », estime Sarah El Haïry dans un communiqué. « Les acheteurs de ces produits sont des pédocriminels et la coopération et pleine mobilisation des plateformes est une exigence ».
Davantage de contrôle
Au cours de la réunion, la Haute-commissaire à l’Enfance a soulevé trois points sur lesquels les plateformes devaient « avancer » selon elle : le renforcement du contrôle des contenus avant la mise en vente, le renforcement du contrôle des comportements suspects et la coopération avec les acteurs de régulation. « Nous attendons des plateformes des actions concrètes », a-t-elle prévenu.
Ces poupées tombent sous le coup de délit de diffusion de l’image ou la représentation d’un mineur présentant un caractère pornographique, passible de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
La répression des fraudes (DGCCRF) a signalé début novembre à la justice la commercialisation de poupées sexuelles à caractère pédopornographique par le géant asiatique du commerce en ligne Shein.
Le parquet de Paris a de son côté ouvert quatre enquêtes, confiées à l’Office mineurs (Ofmin), pour la vente de produits illégaux sur les plateformes Shein, AliExpress, Temu et Wish.
