Rohr, Desabre, Beaumelle... Qui sont les sélectionneurs français qui disputent la CAN ?

il y a 18 hour 3

Quatre sélectionneurs français seront sur le banc d’une sélection africaine lors de la CAN 2025. Ils n’ont pas tous la même ambition.

Qui dit Coupe d’Afrique des nations dit sélectionneurs français dans les parages. Cette année, ils sont quatre à rêver de marcher dans les pas de Claude Le Roy, Roger Lemerre ou Hervé Renard, vainqueurs de la compétition par le passé. Tour d’horizon de ces coaches méconnus ou oubliés dans l’Hexagone.

Sébastien Desabre (RD Congo)

En attendant les barrages intercontinentaux de la Coupe du monde 2026 en mars prochain, la République démocratique du Congo espère faire fructifier sa bonne dynamique sur le continent. À sa tête depuis trois ans : Sébastien Desabre. Il n’a que 49 ans mais a déjà opéré dans huit autres pays africains, de l’Algérie au Maroc en passant par l’Angola, le Cameroun et la sélection ougandaise.

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Ancien entraîneur de Niort en Ligue 2, Desabre a fait gagner près d’une quinzaine de places au classement Fifa à la RDC (56e). Son premier exploit était intervenu en février 2024, lorsqu’il l’a hissé en demi-finales de la dernière CAN. Avec les Lillois Chancel Mbemba et Ngal’ayel Mukau, ou l’attaquant Cédric Bakambu (Betis Séville), les «Léopards» sont l’un des outsiders de la compétition.

Patrice Beaumelle (Angola)

Avoir échoué à qualifier l’Angola pour la Coupe du monde a été fatal à Pedro Gonçalves, limogé en septembre dernier, à seulement trois mois de la CAN. Son malheur a fait le bonheur de Patrice Beaumelle, ancien adjoint d’Hervé Renard lors de ses deux sacres sur le continent (Zambie 2012 et Côte d’Ivoire 2015). Champion d’Algérie avec le club du MC Alger en 2024, il avait ainsi rebondi après des déceptions à la tête de la sélection ivoirienne (2020-22).

Pour lui, la CAN «est la fête du plus grand continent du football», comme il l’a qualifié auprès de La Voix du Nord . Ancien joueur modeste qui avait débuté sa reconversion comme adjoint à Nîmes, le Français de 47 ans ne peut pas se faire d’illusions sur l’ambition angolaise à la CAN. Les «antilopes noires» n’ont jamais dépassé les quarts de finale.

Gernot Rohr (Bénin)

Voilà un nom bien connu de la France, un pays où il a passé tellement de temps qu’il a fini par en acquérir la nationalité. Gernot Rohr, ancien défenseur allemand, a fait presque toute sa carrière de joueur aux Girondins de Bordeaux (431 matches), avec qui il a été trois fois champion au milieu des années 80. Il y a ensuite pris place sur le banc, avec à la clé une finale de Coupe de l’UEFA en 1996, perdue par Bixente Lizarazu, Zinédine Zidane et consorts.

Le reste a été plus mouvant. Créteil, Nice, Ajaccio, Nantes, puis les sélections africaines : le Gabon, le Niger, le Burkina Faso et surtout le Nigeria pendant cinq ans, avec une troisième place à la CAN 2019. L’ancien (bref) coéquipier de Franz Beckenbauer au Bayern Munich dirige l’équipe du Bénin depuis février 2023. À la CAN, sortir d’une poule qui comporte le Sénégal et la RD Congo relèverait de l’exploit pour les «Guépards».

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Éric Chelle (Nigeria)

Des quatre, il est sûrement celui qui a le plus de chances de soulever le trophée en janvier. Eric Chelle est depuis presque un an sélectionneur du Nigeria, trois fois vainqueur de la CAN, 16 fois dans le dernier carré (record partagé avec l’Égypte) et finaliste il y a deux ans. Chelle, ancien défenseur de Ligue 1 (Lens, Valenciennes...), est né à Abidjan, en Côte d’Ivoire, d’un père français et d’une mère malienne. C’est ce pays qu’il a représenté par la suite (6 sélections).

Il en a même été le sélectionneur après des expériences en France sur les bancs de l’Athlético Marseille, du FC Martigues et de l’US Boulogne. Avec les «Aigles», il a atteint les quarts de la dernière CAN, en 2024, éliminé par les futurs champions ivoiriens. Le voilà désormais responsable des «supers aigles» (Super Eagles, le surnom des Nigérians). La pression est réelle : le Nigeria a été privé de Mondial 2026 par la RD Congo le mois dernier. «Le gars du Congo a fait du vaudou pendant la séance de tirs au but»avait-il pesté à chaud avant de s’excuser.

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