
C’est devenu le symbole des stations de moyenne montagne qui luttent pour leur survie, plombées par le réchauffement climatique et des déficits d’exploitation structurels que les finances publiques ne peuvent plus combler. Ces deux dernières années, la fermeture définitive de l’Alpe du Grand Serre située à La Morte (Isère) a été actée deux fois par la communauté de communes de la Matheysine, qui jugeait la station trop coûteuse pour la collectivité (3,4 millions d’euros investis depuis 2017 pour éponger son déficit). Et par deux fois, un petit miracle a sauvé in extremis l’Alpe du Grand Serre à l’orée de la saison de ski. Une cagnotte avait permis de récolter près de 200 000 euros de dons pour relancer les remontées l’hiver dernier. Cet automne, c’est SATA Group (gestionnaire des stations internationales de l’Alpe d’Huez et des Deux Alpes), qui est venu à la rescousse pour un nouveau sursis d’un an.
« La station fait mieux que Jésus. Lui n’a ressuscité qu’une fois ! », sourit Alain, 67 ans, un amoureux des lieux qui fait régulièrement les 45 minutes de route depuis Grenoble pour venir s’oxygéner en altitude. Ce vendredi, il avait sorti les raquettes pour randonner sur la neige, en attendant de chausser les skis le 20 décembre, date d’ouverture officielle des remontées.




