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On imagine souvent que choisir des aliments issus de zones préservées le plus possible des activités humaines nous protège des polluants. C’est malheureusement faux, comme le révèle une étude, publiée en décembre dans Continental Shelf Research, une revue scientifique traitant de l’océanographie biologique, chimique, géologique et physique des milieux marins peu profonds (source 1).
La pollution s’invite jusque dans les zones les plus reculées
Des chercheurs se sont intéressés à la composition chimique d’huîtres cultivées dans un lagon rural de Basse-Californie (Mexique), une zone pourtant réputée pour son faible impact humain. Ils ont aussi prélevé des échantillons pour analyser les eaux de surface, les eaux profondes et les sédiments de la lagune.
Résultats : ils y ont découvert une présence significative de microplastiques et de microfibres non synthétiques. Les polymères les plus fréquemment identifiés, et présents dans tous les types d’échantillons, étaient la cellulose, le coton et le polyester. Ces particules, issues de la dégradation de nos déchets et de nos vêtements, infiltrent tout : l’eau, les sédiments et aussi la chair des mollusques que nous consommons.
C’est un signal inquiétant pour la biodiversité, car les lagunes côtières constituent des écosystèmes importants sur le plan écologique. Ce constat alarmant prouve qu’aucun écosystème, aussi isolé soit-il, n’échappe à la contamination globale, posant de nouvelles questions sur la sécurité alimentaire.
L’astuce simple pour réduire l’ingestion de plastique de 33 %
Faut-il pour autant bannir les huîtres de la table du réveillon ? Pas forcément, car l’étude apporte une solution concrète pour limiter les risques. Les scientifiques ont découvert que la concentration de ces polluants n’est pas uniforme dans le coquillage. Une grande partie de ces microparticules se loge en réalité dans le liquide intervalvaire, c’est-à-dire la fameuse « première eau » de l’huître.
La recommandation est donc simple et efficace : pour protéger la santé de vos convives, pensez à bien vider l’eau des huîtres avant de les consommer. Selon les résultats de l’étude, ce geste permettrait de réduire l’ingestion de microplastiques et de microfibres d’environ 33 %. Une habitude facile à prendre pour continuer à profiter des plaisirs de la mer tout en limitant l’exposition de votre famille à ces polluants indésirables.
