La viticulture française connaît une zone de turbulence, mais porte en elle les germes d’un renouveau prometteur. Si la consommation évolue et les volumes reculent, une dynamique nouvelle se dessine. Côté spiritueux la France en pince pour le saké, la tequila ou encore le whisky. Côté vins, les jeunes générations veulent de la transparence, des vins plus légers, et des histoires authentiques. Et la France a un atout incomparable : la diversité de ses terroirs et le savoir-faire de milliers de vignerons qui innovent déjà : Bio, sans soufre, vins doux, sans sucre, faibles degrés, cuvées plus accessibles, œnotourisme repensé, etc. Si la filière continue à s’adapter, à écouter les attentes et à valoriser ses forces, la viticulture française peut rebondir, et redevenir aussi un moteur culturel et économique. Le vin change et l’avenir reste ouvert.

Voici notre sélection :

Diplomatico Single Vintage 2008

Diplomatico Single Vintage 2008

© / SDP

Rhum : les millésimes ont la cote

Courants dans la catégorie des rhums agricoles, les millésimes le sont moins dans celle des eaux-de-vie de canne à sucre issues de la mélasse. Mais les lignes bougent, démontrant la montée en gamme croissante de ces dernières. La preuve avec Diplomatico qui sort un single vintage 2013 (131,70 €), une année jugée exceptionnelle par la distillerie vénézuélienne. Cette cuvée, gourmande et soyeuse, provient de l’assemblage de trois distillats distincts, vieillis ensuite plus d’une décennie. Autre provenance : la Jamaïque avec la série Hearts Collection d’Appleton, attendue comme le messie par les aficionados. Ses 1994, 1995, 1998 ou 1999 (500 € environ) ont la particularité de tous avoir été distillés en pot still. Enfin, les single casks de Planteray explorent des terroirs sous l’angle des millésimes. Exemple, cette année, avec un Trinidad 2000 (279 €) ou un Ile de la Réunion 2005 (169 €). Attention collectors !

Pastis Henri Bardouin

Pastis Henri Bardouin

© / FX Emery

Le pastis, une affaire de terroir

Toujours prisés par les Français, les anisés gardent le cap, mieux leur clientèle se rajeunit. Les pastis artisanaux contribuent beaucoup à ce succès, Henri Bardouin en tête. Elaboré par Distilleries et Domaines de Provence, depuis 1990, ce dernier se distingue par sa recette composée de 65 plantes et épices naturelles, avec un accent moindre mis sur la réglisse dont raffolent les concurrents. Résultat : plus de complexité et de fraîcheur. Pour la première fois, la distillerie de Forcalquier sort une édition limitée, en collaboration avec la jeune artiste Léa Morichon, qui a choisi de remplacer l’étiquette du flacon par un paysage et des botaniques fleurant bon la Provence. Le pastis est aussi une affaire de terroir.

Bûche franco-japonaise signée ERH et Nikka Whisky

Bûche franco-japonaise signée ERH et Nikka Whisky

© / Nikka Whisky

Pour becs sucrés

Le célèbre baba au rhum fait des émules. Plusieurs marques investissent en effet le secteur de la pâtisserie pour démontrer que les spiritueux savent jouer la carte de la douceur. Les Japonais de Nikka ouvrent le bal avec Un Hiver à Hokkaidō, une bûche imaginée par la cheffe pâtissière Hazuki Okuno, du restaurant gastronomique parisien ERH. En hommage à Masataka Taketsuru, figure historique du whisky nippon, sa crème est imbibée de Nikka Taketsuru Pure Malt (65 €, les 8 parts). Pour poursuivre les festivités, le rhum cubain Eminente s’est associé avec la Grande Epicerie de Paris afin de mitonner une galette des rois aux notes de café, de vanille et d’amande grillée. Mention spéciale pour la pâte feuilletée et la fève inspirées de l’emblématique crocodile de Cuba (39 €, pour 6 personnes). Et pour finir, un pas de côté avec Campari, qui propose un magnifique panettone signé Jeffrey Cagnes. Salé et non sucré, voilà un compagnon tout trouvé pour un spritz hivernal (46 €, pour 8 personnes).