Caracas a condamné samedi le "vol et l’enlèvement" par les Etats-Unis d’un nouveau navire chargé de pétrole vénézuélien, après l'annonce de la saisie d'un deuxième pétrolier en dix jours par Washington. "Le Venezuela dénonce et rejette catégoriquement le vol et l'enlèvement d’un nouveau navire privé transportant du pétrole vénézuélien, ainsi que la disparition forcée de son équipage, actes commis par des militaires des Etats-Unis", indique le gouvernement.

Cette saisie survient dix jours après la saisie d'un premier pétrolier le 10 décembre et alors que le président américain Donald Trump a annoncé la mise en place d'un "blocus total" contre des pétroliers sous sanctions se rendant ou partant du Venezuela, évoque la possibilité d'une guerre avec le Venezuela.

"Pleine démonstration de solidarité" venue d'Iran

Caracas assure que "ces actes ne resteront pas impunis", et promet d'"exercer toutes les actions correspondantes, y compris la dénonciation devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, d’autres organismes multilatéraux et les gouvernements du monde". "Les responsables de ces faits graves devront répondre devant la justice et devant l’histoire de leur conduite criminelle", conclut le texte.

Un peu plus tôt, le ministre des Affaires étrangères vénézuélien Yvan Gil avait assuré avoir eu une conversation téléphonique avec son homologue iranien, Abbas Araghchi sur le sujet. Les deux hommes ont "analysé les récents événements dans les Caraïbes, en particulier les menaces, les actes de piraterie des Etats-Unis et le vol de navires chargés de pétrole vénézuélien", selon le communiqué d’Yvan Gil sur Telegram.

"Le Venezuela a reçu une pleine démonstration de solidarité de la part du gouvernement de la République islamique d’Iran, ainsi que son offre de coopération dans tous les domaines pour faire face à la piraterie et au terrorisme international que les États-Unis cherchent à imposer par la force militaire", poursuit le communiqué. L’Iran est l’un des principaux alliés internationaux du président Nicolas Maduro, qui assure que le déploiement américain dans les Caraïbes vise à le renverser et à s'emparer des réserves de pétrole du pays.